
M. Audinet
CoachRéponses céées sur le Forum
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La question de l’intégration des technologies numériques au secteur de l’éducation est une nécessité pour l’Afrique.
Les défis en matière d’éducation sont conséquents, avec une population majoritairement jeune et sous éduquée, pour combler le vide, les stratégies traditionnelles sont tout à fait impuissante : combien d’écoles pouvons nous construire en combien de temps, d’enseignants qualifiés pouvons nous former pour procurer des enseignements de qualité dans nos écoles ? etc. L’appui des technologies du numérique n’est que le seul espoir concret à mon avis.
La technologie est aujourd’hui disponible et assez accessible en Afrique (2 jeunes africains sur 3 possèdent un smart phone et se connectent à internet). Le challenge majeur sera : comment orienter l’utilisation de la technologie vers l’éducation et le développement de compétences dans un contexte ou ces outils sont utilisés 9 fois sur 10 pour la distraction sur les réseaux sociaux.
Dans un second temps, l’IA est effectivement un catalyseur qui va bouleverser plusieurs secteurs y compris celui de l’éducation. Pour tirer plein profit de l’IA, il faudra repenser le rôle de l’éducation et les objectifs. L’éducation n’aura plus pour but de nous faire mémoriser une réponse, un procédé de résolution d’un exercice, une façon figée de faire les choses ‘bien’. Au contraire, l’éducation à l’ère de l’IA doit être focalisée sur la capacité des individus à développer leur esprit critique et leur créativité. Ce ne sera plus : je suis éduqué donc je sais exécuté, mais plutôt : je suis éduqué donc je sais réfléchir de façon contextuelle, critique, objective et je sais innover. L’IA s’occupe de l’exécution et le fera plus vite et mieux que l’humain dans un future proche.
Si l’objectif de l’éducation, ou les métriques de détermination de la performance intellectuelle restent la capacité à exécuter, l’IA sera naturellement un remplacement rapide et plus efficace face à l’humain.
Certes ceci ne se fera pas du jour au lendemain, mais si on n’anticipe pas en Afrique comment former notre jeunesse, on s’expose à un vrai risque à long terme.
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Très bien dit, Gloire!
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Très bien dit!